OUT

Les grands
champions

Steffi Graf Depuis le début du xxe siècle, qui a été marqué par l’apparition de nombreux tournois qui existent toujours de nos jours, de très nombreux joueurs et joueuses se sont illustrés. Ainsi, jusqu’au début de l’ère Open en 1968, plusieurs champions ont marqué l’histoire du tennis. Les plus illustres d’entre eux sont sans doute l’américain Bill Tilden et l’australien Rod Laver, le premier ayant remporté dix tournois du Grand Chelem, et le second ayant réalisé deux des trois Grand Chelems à ce jour.

Après le début de l’ère Open, qui a été marqué par une professionnalisation du tennis, de nouveaux champions se sont illustrés. Parmi ces joueurs et joueuses exceptionnels, on peut citer:

L’Américain Pete Sampras, a battu le record de victoires en Grand Chelem, et le record de semaines passées numéro 1 du classement ATP (aujourd’hui ces 2 records ayant été battus par Roger Federer)

Le Suédois Björn Borg, sextuple vainqueur de Roland Garros et quintuple vainqueur de Wimbledon

L’Américain Jimmy Connors, vainqueur de 8 tournois du Grand chelem et de 109 tournois homologués par l’ATP (record absolu)

L’Américain Andre Agassi, premier joueur de l’ère Open à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem sur quatre surfaces différentes et ex-détenteur du record de titres en Masters Series avec 17 réalisations (record battu par Roger Federer avec 27 titres, Rafael Nadal et Novak Djokovic qui détiennent actuellement le record avec 30 titres remportés chacun)

L’Allemande Steffi Graf, qui a remporté 22 tournois du Grand Chelem et réalisé le Grand Chelem en 1988

L’Australienne Margaret Smith Court, qui a remporté 24 tournois du Grand Chelem et réalise le Grand Chelem en 1970

La Tchécoslovaque puis Américaine Martina Navrátilová, qui a remporté 18 tournois du Grand Chelem en simple, 31 titres majeurs en double et 10 en double mixte

La Yougoslave puis Américaine Monica Seles, qui remporta 32 titres dont 8 Grand Chelems à 19 ans et suspendit pendant 178 semaines consécutives (de 1991 à 1993) le règne de Graf, avant d’être poignardée en plein match à Hambourg en 1993. Si elle n’accéda plus jamais à la première place mondiale après son retour à la compétition en 1995, elle remporta tout de même 20 autres titres dont un Grand Chelem jusqu’à sa retraite en 2004.

Souvent considéré comme le meilleur joueur de tennis de l’histoire et même l’un des plus grands sportifs de tous les temps, Roger Federer, détient le record du nombre de titres du Grand Chelem ainsi que du nombre de semaines à la première place ATP et le nombre de demi-finales consécutives en Grand Chelem. Federer a effectué le Grand Chelem en carrière (il a remporté six fois l’Open d’Australie, une fois Roland-Garros, huit fois Wimbledon et cinq fois l’US Open). Il a également remporté six Masters (record absolu), 27 Masters 1000 ainsi que le titre olympique en double avec son compatriote Stanislas Wawrinka aux JO de Pékin et une médaille d’argent en simple aux JO de Londres. Il a remporté la Coupe Davis 2014 avec la Suisse. Il est souvent considéré par les spécialistes du tennis comme le meilleur joueur de l’histoire de ce sport.

Rafael Nadal, détient le record de titres et de victoires consécutives. Il détient le record de titres en Masters 1000 avec 33 titres. Il a remporté la Coupe Davis avec l’Espagne, en 2004, 2008, 2009, 2011. Il a remporté onze fois le tournoi de Roland-Garros, devenant le seul joueur de l’histoire du tennis à avoir gagné dix titres dans un même tournoi du Grand Chelem. En 2008, il remporte la médaille d’or en simple aux JO de Pékin et en 2016, il remporte la médaille d’or en double avec son compatriote Marc López aux JO de Rio de Janeiro. Il a remporté le tournoi de Wimbledon 2008 en s’imposant en finale face à Roger Federer, alors que ce dernier avait gagné les cinq éditions précédentes. En début d’année 2009, il remporte l’Open d’Australie face à Roger Federer et remporte de nouveau le tournoi de Wimbledon en 2010.

L'histoire
du tennis

Le tennis est un sport de raquette qui oppose soit deux joueurs (on parle alors de jeu en simple) soit quatre joueurs qui forment deux équipes de deux (on parle alors de jeu en double). Les joueurs utilisent une raquette cordée verticalement et horizontalement.

Cette raquette, dont les matériaux peuvent varier, sert à frapper une balle en caoutchouc, remplie d’air et recouverte de feutre. Le but du jeu est de frapper la balle de telle sorte que l’adversaire ne puisse la remettre dans les limites du terrain, soit en marquant le point en mettant l’adversaire hors de portée de la balle, soit en l’obligeant à commettre une faute (si sa balle ne retombe pas dans les limites du court, ou si elle ne passe pas le filet).

Le tennis est une adaptation anglaise du jeu de paume. La première mise en jeu s’effectuant à quinze pas, puis trente, puis quarante, d’où la façon particulière de compter les points dans le tennis moderne. À la suite de la bataille d’Azincourt (1415), le duc d’Orléans est emprisonné pendant deux décennies en Angleterre. À l’occasion de cette captivité à Wingfield dans le comté de Norfolk, le duc introduit en Angleterre le jeu de paume qu’il pratiquait presque quotidiennement.

Le tennis est né selon les sources entre 1850 et 1870 soit plus de quatre siècles plus tard. En 1858 le major Harry Gem esquisse une sorte de court de tennis sur le gazon de sa propriété , il joue un jeu assez similaire au tennis actuel. Vers 1863, le Major Walter Clopton Wingfield, descendant du châtelain de Wingfield, pratique aussi une sorte de tennis dans sa résidence à Londres. Vers 1869, dans le Warwickshire, Harry Gem et son ami espagnol Augurio Perera expérimentent une nouvelle version du jeu qu’ils appelèrent d’abord pelota puis plus tard lawn rackets. Gem, Perera, Frederic Haynes et Arthur Tomkin forment un club à Leamington , c’est le premier club de lawn tennis du monde. C’est donc probablement Harry Gem qui a inventé le tennis moderne mais c’est Wingfield qui est passé à la postérité car il a commercialisé ce sport sous le nom de « sphairistike » le 23 février 1874 mais il ne l’a pas inventé comme la légende le prétend. Le sphairistike est la conséquence du jeu de paume et de l’invention du caoutchouc qui permet de réaliser des balles pouvant rebondir sur l’herbe. C’est le chaînon manquant entre le jeu de paume et le tennis. Le tennis en Angleterre a d’ailleurs pour nom lawn tennis tandis que le jeu de paume est désigné sous le nom real tennis. Le mot tennis provient du français tenez, mot que l’on adressait à l’adversaire au moment de servir. Il semble que le premier tournoi de tennis eut lieu en août 1876 sur un court aménagé dans la propriété de M. William Appleton à Nahant dans le Massachusetts et remporté par James Dwight. Suit le Tournoi de Wimbledon en 1877 du 9 au 16 juillet, futur Internationaux amateurs de Grande-Bretagne, qui est donc le plus vieux tournoi encore existant. La finale de la première édition se joue devant 200 spectateurs. L’Anglais Spencer Gore s’impose en simple messieurs.

Le court

Le court de tennis correspond à l’aire de jeu. Ses dimensions sont très précises en raison des mesures anglaises d’origine, en yards. Il doit obligatoirement posséder des lignes peintes avec une peinture blanche, afin de faciliter leur lisibilité. Les courts de tennis se déclinent en plusieurs surfaces, qui sont abordées dans la suite de l’article. Chaque surface possède ses caractéristiques propres ( rapidité, rebond ) ce qui contribue à la diversité des jeux possibles.

Le court de tennis doit être de 23,77 mètres ( soit 26 yards ) de long pour 8,23 mètres ( 9 yards ) de large. Cela représente donc 11,89 mètres ( 13 yards ) de longueur de chaque côté du filet, et 8,23 mètres de largeur pour une rencontre de simple, où les couloirs latéraux ne sont pas comptabilisés. Pour le jeu en double, deux couloirs de 1,37 mètre sont ajoutés. La largeur du court de double est donc de 10,97 mètres ( 12 yards ). Sur le terrain, on retrouve cinq sortes de lignes différentes :

Les lignes de fond à chaque extrémité, une marque indique le milieu de cette ligne 

Les lignes de service parallèles au filet qui délimitent les zones de service placées à 6,40 mètres ( 7 yards ) du filet 

La médiatrice au filet qui divise chaque zone de service en deux carrés de service 

Les lignes de côté en simple qui délimitent la zone de jeu pour une partie en simple 

Les lignes de côté en double qui délimitent la zone de jeu pour une partie en double

La tenue

Au début du siècle, le tennis évolue plus vite que la mode vestimentaire. Ainsi, les joueurs viennent jouer avec leurs cravates, leurs bustiers ou encore leurs flanelles. Puis, peu à peu, des robes apparaissent et les joueuses rivalisent de standing en s’affichant avec des vêtements de plus en plus élégants. La Française Suzanne Lenglen libère alors le corps sportif de la femme, en devenant une icône de mode.

Les vêtements n’ont cessé d’évoluer depuis le début des années 1980, devenant de plus en plus légers et confortables ; shorts et chemises chez les hommes, qui succèdent aux polos inspirés par René Lacoste, robes chez les femmes, qui portent progressivement des shorts et des débardeurs. L’arrivée de tissus nouveaux, tels que le polyester à la fin des années 1990 permet de mieux maîtriser la transpiration, rendant les vêtements plus confortables encore. Les tenues les plus fréquentes actuellement sont polo et short chez les hommes, débardeur et short chez les dames, cependant, le débardeur masculin et la robe restent appréciés par certains joueurs. Devant l’arrivée de grands équipementiers dans le tennis, des règles ont été mises en place concernant la taille des logos autorisés sur les shorts, polos, jupes, robes.

Il existe des tenues de tennis pour homme, femme et enfant. Ces dernières se constituent en général d'un short ou d'une jupe et d'un t-shirt respirant, d'un débardeur ou d'une brassière. Les vêtements de tennis se déclinent ensuite dans toute une palette de couleurs variées qui vous permettront d'arborer un style qui vous ressemble. Rien de tel pour améliorer votre confort et, par définition, vos performances.

les regles

Dans une rencontre de simple comme de double, chaque joueur sert à tour de rôle pendant la durée d’une partie. Le joueur qui sert doit impérativement être placé derrière la ligne de fond de court au moment où il frappe son service. Le serveur possède en outre deux services : s’il manque le premier, souvent frappé avec un certain risque, il bénéficie d’une seconde balle de service, en général frappée avec davantage de précautions. Le receveur, en revanche peut se placer où il le souhaite sur le court pour retourner le service.

La plupart du temps, il est nécessaire de remporter deux sets afin de gagner la partie. Les deux exceptions sont d’une part les matchs du tableau masculin des tournois du Grand Chelem et d’autre part ceux de Coupe Davis, qui se jouent en trois sets gagnants. Pour gagner une manche, il faut être le premier à marquer six jeux avec au moins deux jeux d’écart, dans le cas contraire la manche se poursuit. Les scores possibles pour remporter un set sont ainsi: 6/0, 6/1, 6/2, 6/3, 6/4 et 7/5 ( si les deux joueurs n’ont pu se départager au bout de dix jeux ). Si les deux joueurs n’ont pas été en mesure de se départager au cours des douze premiers jeux ( donc à égalité à 6/6 ), ils disputent un jeu décisif ( tie-break en anglais) qui consiste à jouer des points, le premier qui a 7 points a gagné le set ou le match, qui vaut un jeu, et permet donc de remporter la manche 7/6. En revanche, dans les tournois du grand chelem, exception faite de l’US Open, chez les hommes comme chez les femmes, il n’y a pas de jeu décisif dans la manche décisive ( la cinquième chez les hommes, la troisième chez les femmes ), et le match n’est remporté que lorsque l’on parvient à avoir deux jeux d’avance sur l’adversaire ; par exemple 8/6, 9/7, 10/8, etc.

L’invention du jeu décisif date de 1970, soit deux ans après le début de l’ère open. La finalité de ce jeu était d’empêcher des matchs interminables, car il arrivait à l’époque que des sets soient gagnés sur le score de 29/27 par exemple. Le principe du jeu décisif est assez simple. Les joueurs servent à tour de rôle. Celui qui débute ne sert qu’une fois de droite à gauche, puis son adversaire sert deux fois de suite, de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite. Le gagnant de la manche est le premier joueur à atteindre sept points avec au moins deux points d’écart ( ex. 7/2, 7/5, 9/7… ) La manche est alors gagnée sur le score de 7-6.

Chez les joueurs les plus jeunes, les règles de jeu sont assouplies. En effet, jusqu’à l’âge de onze ans, en France, une manche est gagnée lorsqu’un joueur atteint 5 jeux avec deux jeux d’avance sur son adversaire. En cas d’égalité à 4 jeux partout, les joueurs se départagent également avec un jeu décisif. Un autre format permet de faire des sets de 4 jeux avec jeu décisif à 3 partout.

Dans le jeu en double, le match se déroule au meilleur des trois sets, il faut donc remporter les deux sets pour remporter le match. Si les deux équipes remportent chacune un set, par exemple : 6-3 3-6 ; on procède à un super tie break de dix points pour départager les deux équipes opposées : il est considéré comme set décisif. Le super tie break se déroule de la même façon que le jeu décisif, il faut donc remporter dix points avec au moins deux points d’écart ( ex. 10/5, 10/7, 11/9… ).

Une manche se remporte donc en marquant un certain nombre de jeux. Comme mentionné ci-dessus, chaque joueur sert à tour de rôle, pendant la durée d’un jeu. Afin de remporter un jeu, il est nécessaire de marquer au moins quatre points, soit sur son service lorsque l’on sert, soit sur le service adverse lorsque l’on reçoit. Il est donc possible, soit pour le serveur, soit pour le receveur de remporter un jeu, même si théoriquement, le serveur est avantagé par rapport au receveur. Si les deux adversaires marquent trois points, on a une situation d’égalité, expliquée ci-après.

Lors d’un jeu, voici la manière dont les points sont décomptés:

quinze: pour un point marqué

trente: pour deux points marqués

quarante: pour trois points marqués

Lorsque les deux joueurs ont marqué trois points, (donc à 40/40), il y a égalité. Celui qui marque le point suivant obtient un avantage. Pour remporter le jeu, un joueur qui a l’avantage doit marquer un autre point. Si c’est le joueur qui n’a pas l’avantage qui marque le point suivant, on revient à égalité, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’un des deux joueurs remporte le jeu. Chez les jeunes enfants âgés au plus de 11 ans, la règle de l’avantage n’existe pas. C’est la règle du No-ad ( No advantage ) qui s’exerce. Le joueur qui reçoit

Le dopage

Bien que seuls des cas ponctuels aient été repérés et sanctionnés ces dernières années, le tennis est touché par le dopage depuis au moins les années 1950.

Le premier cas connu de dopage dans le tennis concerne l’Espagnol Andrés Gimeno, vainqueur du Britannique Michael Davies lors d’une rencontre de Coupe Davis en 1959 et qui a reconnu avoir reçu pendant deux mois des injections à fortes doses de testostérone. Les premiers contrôles anti-dopage ont été effectués à la fin des années 1980 et ont permis de confondre au début des années 1990 le Suédois Mats Wilander et le Tchèque Karel Novácek contrôlés positifs à la cocaïne, ainsi que l’Espagnol Ignacio Truyol positif aux stéroïdes.

Depuis la fin des années 1990, le renforcement des contrôles a permis de confondre plusieurs joueurs au plus haut niveau. Un cas concernant un joueur de premier plan a concerné le Tchèque Petr Korda, ancien numéro 2 mondial. En 1998, il est contrôlé positif à la nandrolone.

Dans son autobiographie Open, Andre Agassi a révélé avoir été contrôlé positif à la méthamphétamine peu de temps avant son retour au premier plan en 1997. L’ATP n’a pas dévoilé l’affaire et a accepté les explications du joueur (Agassi aurait bu accidentellement un soda dans lequel un assistant, qu’il présente comme consommateur régulier de drogue, avait mélangé cette amphétamine) afin de ne pas porter atteinte à l’image du tennis.

L’Argentin Mariano Puerta a été contrôlé positif en 2003 au clenbuterol et condamné à 9 mois de suspension. Finaliste à Roland Garros en 2005, il fut à nouveau contrôlé positif, cette fois-ci à un anabolisant. Puerta a alors été condamné à une suspension de huit ans (qui signifiait la fin de sa carrière), réduite à deux ans en appel. Le rôle de cette suspension record était de dissuader les joueurs de consommer des substances illicites. Cependant, d’autres cas ont été signalés depuis. Ainsi, la jeune bulgare Sesil Karatantcheva a été contrôlée positive à la nandrolone en 2005, alors qu’elle n’avait que seize ans. Le compatriote de Puerta, Guillermo Cañas a lui été condamné à une suspension de deux ans en 2005, pour usage de produits dopants. Une suspension revue finalement à la baisse (15 mois), le caractère involontaire de l’absorption ayant été établi.

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