L’aura est morte. Nous vivons dans un monde de reflets. Le réel est détruit par sa propre image. L’art a été dépouillé de sa magie, de sa distance, de son unicité. Walter Benjamin l’a annoncé. Nous vivons la suite.
Chaque intervention est unique, située, non reproductible. Elle existe là, un moment, avant de disparaître, d’être recouverte, altérée, effacée. Il ne documente presque rien. Ce qui compte, c’est l’acte, pas la trace.
L’écriture devient matière. Elle échappe à la lecture. Ni nom, ni message, ni image : un langage inventé, opaque, autonome.
Ce qu’il produit ne cherche pas à être vu. Il impose une distance. Il rejette la diffusion, l’archivage, la circulation. Ce n’est pas une œuvre à posséder, mais une apparition. Un fragment de présence.
À l’inverse des logiques de visibilité, il travaille l'absence, l'effacement, le non-spectacle. Il remet du silence dans le champ saturé du visible. Son œuvre n'a pas d’original, pas de copie, pas de marché. Elle n’a que l'instant.