LUTTE SUISSE

La lutte suisse (Schwingen) est une variante populaire suisse de lutte à la culotte qui se pratique en plein air, sur des zones circulaires couvertes de sciure de bois.

Elle est qualifiée, avec le hornuss et le lancer de la pierre d'Unspunnen, de sport national. Surtout pratiquée en Suisse alémanique, elle est connue en Suisse romande sous la dénomination de « lutte suisse ».

La lutte suisse est organisée par l'Association fédérale de lutte suisse, qui supervise cinq associations régionales qui se subdivisent en associations cantonales, puis en clubs locaux.

ENTRAINEMENT

Autrefois, les lutteurs se retrouvaient une à deux fois par année pour des compétitions, principalement dans les Alpes, sans préparation et/ou entraînement spécial. Entre-temps, la lutte suisse est devenue une discipline sportive moderne et exigeant un entraînement intense. Tout lutteur qui veut réussir doit maîtriser toute la gamme des prises ainsi que leurs combinaisons. Cela lui permettra, au moment voulu, de choisir la meilleure prise pour prendre le dessus sur son adversaire, voire même remporter la compétition. Un entraînement régulier au sein du club de lutte ainsi qu'une technique élaborée et une maîtrise parfaite du corps sont indispensables.

Condition pour commencer la lutte:
– Être âgé de 8 ans (nous acceptons des enfants dès 7 ans pour l’entrainement mais ils ne pourront pas participer aux fêtes).

– Tenue de sport exigée (Pantalon de Training et T-shirt).

– Baskets montante ou chaussure de sport (les chaussures avec des crochets métalliques sont interdites).

– Affaires de douche (douche obligatoire après l’entrainement).

– Nous n’acceptons pas les filles aux entrainement car nous n’avons pas de douche séparée.

– Chaque lutteur paie une cotisation de 20.- par an pour la caisse de secours. L’assurance auprès de la Caisse de secours est obligatoire pour tous les lutteurs de l’Association Fédérale de Lutte Suisse. Elle est un complément des assurances personnelles, mais ne les remplace en aucun cas. Plus d’info voir Caisse de secours.

– Une cotisation de 100.- par an est imposée par le club à chaque lutteur afin de payer les frais dinscriptions aux fêtes de lutte.

– 1 mois d’essai est donné gratuitement à chaque nouveau lutteur. -->

DU SPORT DE BERGER
AU SPORT D'ÉLITE

Les racines de la lutte suisse ne peuvent être clairement déterminées. La cathédrale de Lausanne nous montre une fresque du 13ème siècle sur laquelle figurent déjà des prises typiques.

Dans la Suisse centrale et le Mittelland, la lutte à la culotte faisait partie intégrante de la culture festive. Les fêtes alpestres offraient une arène idéale pour les lutteurs. La motivation de participer n'était pas tellement les dons traditionnels, tels qu'un morceau de culotte de lutte, un mouton ou d'autres prix en nature, offerts aux gagnants. La gloire qu'emportait le vainqueur était bien plus importante.

ROI DE LA LUTTE (2016)

Nom: Glarner Matthias Résidence: Heimberg
Poids: 114 kg
Taille: 1,86m
Naissance: 19 décembre 1985 Club: Meiringen

LE JURY PROCÈDE AU CLASSEMENT ET ÉVALUE LA PRESTATION

La lutte suisse a son propre système de classement : avant chaque "passe" (combat) le jury procède au classement des lutteurs. Pour chaque nouvelle passe, le jury détermine les adversaires qui s'affronteront lors du prochain combat. Le jury de classement, nommé également bureau de classement, se compose de 3 à 6 personnes.

Contrairement à un tournoi de football, il n'existe aucun "plan de lutte" avant les fêtes. Les passes sont déterminées au fur et à mesure. Ceci est une autre particularité de la lutte.

Le combat proprement dit a lieu après le classement : en règle générale, une passe dure 5 minutes. Elle est suivie et évaluée par le jury d'emplacement, composé d'un juge placé sur le rond de sciure et deux juges installés à la table d'arbitrage (voir image à droite).

Au début du combat, les lutteurs se serrent la main. Après la passe, le vainqueur essuie la sciure des épaules du perdant.

REGLEMENT

La base pour le déroulement des fêtes de lutte est le "règlement technique" dans lequel toutes les dispositions importantes, les règles et directives de la lutte suisse y sont réglementées.

Il s'étend de l'interdiction de publicité sur la place de fête, en passant par l'habillement correct du lutteur jusqu'à la notation correcte des deux combattants. Vous pouvez prendre connaissance des détails du "règlement technique" dans le fichier PDF ci-après. Après l'avoir lu, vous serez préparés au mieux pour votre prochaine fête de lutte!

PRISES PRINCIPALES

LE BRIENZ
Dans la version originale du Brienz, le lutteur attaquant lâche sa main droite de la ceinture et attrape le bas de la culotte, il fait une rotation à droite et passe son bras gauche par-dessus l'épaule ou la nuque de son adversaire dont il saisit le côté gauche de la culotte.

LE BUR
Lorsque l'adversaire est au sol, il ne faut absolument pas lui donner la possibilité de se relever et de se remettre en position. De nombreuses possibilités de prises au sol permettent d'obtenir une passe gagnante, il s'agit très souvent de différentes prises du Bur modifié.

LE TOUR DE HANCHE
Le tour de hanche ressemble beaucoup au Kurz. Alors que le Kurz demande beaucoup de forces dans les bras, le corps est utilisé comme levier au moment décisif lors du tour de hanche. Cette prise est utilisée comme point de départ pour des combinaisons comme le Schlungg, le Brienz, etc.

LE KURZ
Le Kurz est certainement la prise la plus utilisée. C'est aussi l'une des plus anciennes et des plus évidentes en lutte. Les jeunes lutteurs apprennent cette prise dès le début de la pratique de la lutte. Deux variantes de base sont possibles et dépendent de la condition physique et de la morphologie du lutteur.

LE SAUT CROISE
Le saut croisé est certainement une des prises les plus simples. Le lutteur exécute une rapide feinte, se tourne instantanément à gauche ou en arrière, saute avec sa jambe droite, le plus bas possible derrière la jambe droite adverse, pousse avec le haut du corps l'adversaire rigoureusement sur le dos au sol. Le saut croisé peut aussi être utilisé par l'adversaire comme contreattaque d'un tour de hanche, d'un Kurz ou directement comme prise par l'attaquant.

NOTATION ET ATTRIBUTION DE NOTES DANS LES RONDS DE SCIURE

L'attribution des notes se fait après chaque passe, autant pour le vainqueur que pour le perdant, sur une échelle allant de la note 8.25 à la note 10.00. Finalement, c'est le lutteur ayant obtenu le plus de points qui est le vainqueur de la fête de lutte.

Une passe est perdue, resp. gagnée si, le sol est touché avec toute la surface du dos, avec la surface située entre le postérieur et le milieu des deux omoplates ou avec la surface située entre la nuque et le milieu des omoplates. Le résultat n'est valable que si, une fois au sol, les deux omoplates se trouvent dans le rond de sciure.

Ci-contre, les résultats possibles (cliquez sur l'image pour tous les découvrir).

Passe gagnée : notes 9.50 - 10.00 Passe nulle : notes 8.50 - 9.00 Passe perdue : notes 8.25 - 8.75

Les deux lutteurs ayant obtenu le plus de points durant les cinq passes s'affronteront lors de la passe finale. Si ce combat se solde pas une passe nulle et étant donné que chaque lutteur participe à six passes, il se peut qu'un troisième lutteur soit le vainqueur de la fête.