Chasse Illégale

«Aujourd’hui, le braconnage est considéré comme l’un des trafics les plus lucratifs, après ceux de la drogue, des armes ou des contrefaçons»

Animaux ciblés

Les espèces gravement menacées

Lutter contre

La technologie au secours d'animaux braconner

En parallèle à l’instauration, en 2014, de la Journée mondiale de la vie sauvage par l’Organisation des Nations Unies, diverses mesures sont déployées dans les parcs d’Afrique et d’Asie pour contrer le braconnage des espèces en voie d’extinction. La technologie apportera une aide précieuse pour tenter d’enrayer ce fléau grandissant dont les effets pourraient également nuire à l’industrie touristique.

Des chiffres alarmants Une étude réalisée en 2014 par le National Geographic révèle que ce ne sont pas moins de :

«100 000 éléphants d’Afrique ont été tués par des braconniers en trois ans»

Environ 1 200 rhinocéros ont connu le même sort en Afrique du Sud en 2014 d’après l’ONU. La raison?

Profiter du marché très lucratif du commerce illicite d’espaces menacées, qui représenterait 25 milliards de dollars, en vendant la poudre de corne des rhinocéros d’Afrique 75 000 dollars le kg, l’ivoire brut des éléphants d’Afrique 1 510 dollars le kg, la peau du tigre 30 000 dollars le kg ou ses os 1 500 dollars le kg, sans oublier la bile d’ours. Le tout pour fabriquer des objets d’ornementation ou des médicaments.

Ce fléau doit cesser non seulement pour des raisons éthiques, mais aussi pour préserver le tourisme, principale source de devises dans de nombreux pays africains (46,4 milliards de dollars en 2013) et dont les perspectives demeurent encourageantes pour les années à venir – 134 millions de visites prévues en 2030 en Afrique contre 56 millions en 2013.

La solution :

C'est un cylindre de la taille d'une grosse pile, concentré de technologie conçu par la start-up française Sigfox, référence mondiale des objets connectés. Il doit être inséré dans la corne d'un rhinocéros, suivre ses déplacements et contribuer ainsi à protéger du braconnage cette espèce menacée d'extinction. A l'instar de ce capteur testé depuis trois ans dans une réserve au Zimbabwe.

«De nombreuses expérimentations sont menées, en Afrique et ailleurs, par des acteurs tels que Google ou Microsoft afin mettre les nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle au service de la conservation.»

Ne pas se lancer dans une course aux nouvelles technologies inutile Des ONG comme le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), l'Institut Jane Goodall ou le WWF intègrent depuis des années ces outils dans leur stratégie de protection de la faune et de l'environnement, que ce soit pour lutter contre le braconnage, préserver les écosystèmes et la biodiversité ou limiter les conflits entre l'homme et les animaux sauvages. Caméras-pièges, capteurs acoustiques ou infrarouges, traqueurs, détecteurs de mouvements, drones...
La panoplie d'objets connectés potentiellement utiles à la conservation est aussi vaste que les moyens de télécommunications disponibles : satellites, Wi-Fi, réseau privé LTE/4G, réseaux à bas débit Sigfox ou LoRa reliés à un cloud.

Pour les gestionnaires de parcs, la difficulté est de concilier l'inventivité presque sans limite des développeurs avec les contraintes d'un terrain rustique, de moyens limités et de personnels souvent mal voire pas du tout formés. Et de résister ainsi à la tentation de se lancer dans une "course à l'armement" technologique alors que sur le continent africain, 80% des réserves sont sous-financées, et qu'au niveau mondial, à peine un quart d'entre elles sont considérées comme bien gérées.

«Seules les technologies vraiment utiles, peu coûteuses, faciles d’utilisation et robustes peuvent représenter une solution efficace»,

Cite, Geoffroy Mauvais, coordinateur du Programme pour les aires protégées d’Afrique & Conservation de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui a supervisé une mission menée dans le parc de la Pendjari, au Bénin, par l’ONG britannique Smart Earth Network et la start-up française Eridanis, spécialistes de l’IoT. Sur un marché « de niche » comme celui de la conservation, « les solutions technologiques qui se développeront sont celles qui peuvent être utilisées ailleurs que dans les parcs », poursuit-il en plaidant pour la mise en place d’une forme d’autorité scientifique qui canaliserait efforts et moyens au bénéfice des solutions les plus efficaces.

C’est le calcul qu’a fait Sigfox, dont les capteurs conçus pour les rhinocéros trouvent, sous des formes différentes, des applications dans de multiples domaines allant du suivi des bagages dans les aéroports à l’assistance aux chercheurs en Antarctique. Le tout en utilisant le réseau à bas débit que la start-up est en train de déployer dans le monde entier. « L’enjeu de l’IoT, c’est de rendre les données du monde physique plus faciles à extraire, à partager et à exploiter », résume Marion Moreau, qui pilote la Fondation Sigfox, consacrée aux causes humanitaires et environnementales. « Le but n’est pas de remplacer les acteurs de terrain, mais de faciliter leur travail en regroupant les informations sur une plateforme en ligne qui devient une aide à la décision. »

Actions/Réactions

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Wildlife Angel est une ONG française dont la mission est la protection de la faune sauvage africaine. Depuis de nombreuses années, le continent africain voit disparaître de nombreuses espèces mais aussi fondre les populations pour les espèces encore présentes.

Si de nombreuses tentatives ont été entreprises dans le monde entier auprès des gouvernements pour interdire le commerce des espèces sauvages qui favorisent le braconnage, si un grand nombre de services sont mobilisés pour lutter contre les organisations criminelles, il n'en demeure pas moins que la disparition des espèces est inexorable. Après de multiples pétitions et événements d'ampleur mondiale pour lutter contre ce phénomène, il faut aussi admettre les limites de ces solutions. Empêcher le commerce est une chose, stopper la tuerie de masse des éléphants, rhinocéros, félins et primates, sans compter les nombreuses autres espèces moins connues mais aussi concernées, en est une autre !

Il est plus que temps de passer à l'action, sur le terrain, aux côtés des rangers, des éco-gardes, des forestiers qui luttent au quotidien dans des conditions difficiles contre une menace de plus en plus étendue et structurée


Sauve la vie sauvage !