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Bois de Vincennes
- 1931 -

Woah...
La météo est avec nous aujourd’hui!
Il paraît que le chef de la tribue est un cannibal!
Allons voir le Togo.
Les jardins sont magnifiquement entretenus.

Au pavillon de l'Afrique Équatoriale Française, une des attractions majeures était la reconstitution d'un village indigène dans lequel des Africains étaient exposés en tant que "spécimens vivants". Ces hommes et femmes, originaires des colonies de l'AEF (comme le Gabon, le Congo, le Tchad et l'Oubangui-Chari), étaient contraints de vivre dans des répliques de leurs habitations traditionnelles et de mener des activités quotidiennes sous le regard des visiteurs européens.
L'une des scènes les plus critiquées présentait des danseurs et musiciens gabonais qui devaient exécuter des danses traditionnelles plusieurs fois par jour, souvent sur commande, pour le divertissement des spectateurs. Ces performances étaient non seulement décontextualisées mais également orchestrées de manière à accentuer leur aspect "exotique" et "primitif", renforçant ainsi les stéréotypes racistes et colonialistes de l'époque. Les participants n'avaient pas le choix de refuser ces activités et étaient surveillés de près pour s'assurer de leur conformité.


C'est le Sénégal ?
Mais non ! C'est le Cameroun...
Tu penses qu'ils servent à manger?
Ces braves gens sont venus de bon coeur... Quelle chance pour nous !
La balade est agréable il faut dire.

Au pavillon du Togo-Cameroun à l'Exposition coloniale de 1931, les habitants autochtones ont été exposés à des conditions de vie précaires et à des pratiques d'exploitation inhumaines. Recrutés souvent contre leur gré, ces individus ont été contraints de résider sur le site de l'exposition pendant une durée initialement annoncée comme de quelques jours, mais qui s'est prolongée à plusieurs mois sans leur consentement préalable. Ignorant la véritable portée temporelle de leur engagement, ils étaient soumis à un contrôle strict des autorités coloniales, participant à des activités exhibées devant les visiteurs européens. Ces pratiques incluaient la mise en scène de villages traditionnels, la simulation d'activités agricoles et artisanales, ainsi que des présentations culturelles déformées pour correspondre aux attentes des spectateurs. En parallèle, ces habitants étaient souvent exploités pour leur force de travail, contraints de participer à la construction et à l'entretien des installations du pavillon dans des conditions éprouvantes et pour des salaires dérisoires.

J'adore les palmiers !
C'est qu'il y a du monde !
Un palais ?! Un vrai Palais !?
Allons nous baigner dans le lac.
Que ces costumes sont exotiques!
Ils vivent vraiment comme ça? C'est un autre monde.
C'est comme si les contes des Mille et Une Nuits prenaient vie sous nos yeux.
Les couleurs sont magnifiques.
Les merveilles du monde!
Ces danses sont fascinantes.

Le pavillon du Cambodge à l'Exposition coloniale de 1931 présentait une impressionnante réplique du temple d'Angkor Wat, destinée à éblouir les visiteurs avec la grandeur de l'architecture khmère. Cependant, cette reproduction était loin d'être fidèle aux techniques de construction traditionnelles utilisées par les anciens Khmers.
Pour créer cette réplique, les organisateurs ont utilisé des matériaux modernes et des techniques de construction européennes, ignorant les méthodes ancestrales de taille de pierre et d'assemblage employées par les artisans cambodgiens. Par exemple, au lieu de sculpter chaque bloc de pierre individuellement comme cela se faisait à Angkor, des moules et des bétons armés ont été utilisés pour accélérer le processus de construction. Cette approche a non seulement altéré l'authenticité de la structure, mais a également manqué de respect envers le savoir-faire traditionnel des artisans cambodgiens.
Pour créer cette réplique, les organisateurs ont utilisé des matériaux modernes et des techniques de construction européennes, ignorant les méthodes ancestrales de taille de pierre et d'assemblage employées par les artisans cambodgiens. Par exemple, au lieu de sculpter chaque bloc de pierre individuellement comme cela se faisait à Angkor, des moules et des bétons armés ont été utilisés pour accélérer le processus de construction. Cette approche a non seulement altéré l'authenticité de la structure, mais a également manqué de respect envers le savoir-faire traditionnel des artisans cambodgiens.

C'est impressionnant, mais ils semblent vraiment arriérés.
Les enfants, ne vous éloignez pas trop!
Tu veux une glace avant de continuer?
On pourrait revenir demain pour voir le reste.
Étonnant!
Ils sont tellement différents de nous.
Regarde leurs outils.
Ils ont l'air heureux ici.
Ça doit être dur de vivre comme ça.
C'est une vraie aventure!

L'un des discours souvent avancés par les politiciens et les responsables coloniaux à l'époque des expositions coloniales était celui de la "protection" des populations autochtones. Ce discours reposait sur l'idée selon laquelle la colonisation européenne était un fardeau nécessaire pour les peuples colonisés, les "civilisant" et les "sauvant" de la barbarie et de l'arriération supposées de leurs propres sociétés.
Dans ce contexte, les politiciens et les administrateurs coloniaux soutenaient que le déplacement forcé des populations autochtones vers les métropoles européennes, comme la France, était en réalité dans leur intérêt. Ils avançaient l'argument selon lequel la vie en France offrait aux autochtones de meilleures opportunités économiques, éducatives et sociales, les éloignant ainsi des dangers et des difficultés auxquels ils étaient confrontés dans leurs territoires d'origine.
Cette rhétorique paternaliste justifiait souvent des politiques d'assimilation forcée et de déracinement culturel, où les autochtones étaient contraints d'adopter les modes de vie, les langues et les valeurs des colonisateurs européens.
Dans ce contexte, les politiciens et les administrateurs coloniaux soutenaient que le déplacement forcé des populations autochtones vers les métropoles européennes, comme la France, était en réalité dans leur intérêt. Ils avançaient l'argument selon lequel la vie en France offrait aux autochtones de meilleures opportunités économiques, éducatives et sociales, les éloignant ainsi des dangers et des difficultés auxquels ils étaient confrontés dans leurs territoires d'origine.
Cette rhétorique paternaliste justifiait souvent des politiques d'assimilation forcée et de déracinement culturel, où les autochtones étaient contraints d'adopter les modes de vie, les langues et les valeurs des colonisateurs européens.

C'est l'algérie!
La brochure indique ce chemin.
Mais non...c'est le Maroc
Prenons une pause à l'ombre.
Regarde cette architecture.
Les enfants semblent s'amuser.
C'est vraiment pittoresque ici.
Les déguisements sont fascinants.
Tous ces gens... Sont-ils payés?
C'est incroyable ce qu'on peut apprendre ici.

L'une des pratiques les plus choquantes associées aux zoos humains était l'échange d'êtres humains contre des animaux exotiques, un commerce qui reflétait la déshumanisation et l'exploitation extrême des populations colonisées. Cette pratique a été particulièrement observée dans le cadre des expositions coloniales où les populations autochtones étaient présentées comme des curiosités ethnographiques, aux côtés d'animaux exotiques, dans le but d'amuser et de divertir le public occidental.
Dans certains cas, des individus, souvent capturés de force ou recrutés sous des prétextes trompeurs, étaient échangés contre des animaux exotiques, tels que des lions, des singes ou des éléphants, pour enrichir les collections des zoos. Ces échanges étaient souvent réalisés sans le consentement des personnes concernées et les conditions de vie des individus échangés étaient souvent misérables et inhumaines.
Dans certains cas, des individus, souvent capturés de force ou recrutés sous des prétextes trompeurs, étaient échangés contre des animaux exotiques, tels que des lions, des singes ou des éléphants, pour enrichir les collections des zoos. Ces échanges étaient souvent réalisés sans le consentement des personnes concernées et les conditions de vie des individus échangés étaient souvent misérables et inhumaines.


On pourrait déjeuner près du pavillon français.
Je me demande si c'est vraiment authentique.
Quelle chaleur aujourd'hui!
Regarde, ils ont des artisans au travail.
Je ne m'attendais pas à voir ça ici.
Les guides sont très informatifs.
J'ai hâte de voir la prochaine section.
Ces sculptures sont magnifiques.
C'est comme un voyage dans le temps.
On passera à la boutique souvenir.

Au pavillon de l'Algérie, les visiteurs étaient confrontés à une mise en scène soigneusement orchestrée présentant l'Algérie comme un joyau de l'empire colonial français. Les organisateurs ont mis en avant les aspects économiques et culturels "modernes" de la colonie, mettant en exergue les infrastructures développées sous la domination française, telles que les routes, les ports et les bâtiments gouvernementaux. Cependant, cette représentation idéalisée ignorait délibérément les conditions de vie précaires de la population autochtone et la discrimination systémique à laquelle elle était confrontée. Les visiteurs étaient présentés avec une vision déformée de la réalité sociale et politique de l'Algérie coloniale, contribuant ainsi à perpétuer le mythe d'une Algérie "heureuse" sous domination française, malgré les profondes injustices et les souffrances endurées par les travailleurs indigènes.


Les fleurs sont magnifiques ici.
On pourrait y passer toute la journée.
Je ne savais pas que c'était si grand.
Il y a tellement à voir.
J'ai appris beaucoup aujourd'hui.
C'est vraiment enrichissant.
Je me sens comme un explorateur.
Tu veux prendre une photo?
Les enfants adorent ça.
Il y a une telle diversité ici.

Le pavillon du Maroc à l'Exposition coloniale de 1931 mettait en avant les richesses naturelles et les produits agricoles de la région sous protectorat français, comme le cuir, les tapis, les épices et les fruits. Une attraction majeure était l'exposition des techniques agricoles pour les agrumes et les olives, soulignant leur importance économique pour la France.
Le pavillon présentait également les ressources minières du Maroc, comme les phosphates et le manganèse, pour attirer les investisseurs en vantant les opportunités économiques.
Cette mise en scène visait à justifier la présence française en soulignant les bénéfices économiques de la colonisation, tout en cachant les réalités de l'exploitation des terres et des travailleurs marocains.
Le pavillon présentait également les ressources minières du Maroc, comme les phosphates et le manganèse, pour attirer les investisseurs en vantant les opportunités économiques.
Cette mise en scène visait à justifier la présence française en soulignant les bénéfices économiques de la colonisation, tout en cachant les réalités de l'exploitation des terres et des travailleurs marocains.

C'est très bien organisé.
On devrait revenir demain.
Les détails sont incroyables.
C'est vraiment éducatif.
Les enfants apprennent beaucoup.
Il fait bon ici.
Tu veux visiter cette section?
Ils ont fait un excellent travail.

L'utilisation du mot "cannibale" pour décrire certaines populations autochtones, était souvent basée sur des stéréotypes racistes et des préjugés coloniaux plutôt que sur des faits réels.
Au pavillon de l'Océanie, par exemple, les habitants des îles du Pacifique étaient souvent présentés comme des "sauvages" et des "cannibales", des termes qui suscitaient la curiosité et l'effroi des visiteurs européens. Des panneaux explicatifs accompagnant les expositions décrivaient ces populations comme des mangeurs d'hommes, suggérant une prétendue pratique de cannibalisme qui était censée être caractéristique de leur culture.
Cependant, ces descriptions étaient souvent exagérées et déformées, voire totalement inventées, dans le but de déshumaniser et de diaboliser les peuples autochtones afin de justifier leur colonisation et leur exploitation. En réalité, le cannibalisme était rare dans la plupart des cultures océaniennes et était souvent pratiqué dans des contextes rituels spécifiques plutôt que comme une norme culturelle.
Au pavillon de l'Océanie, par exemple, les habitants des îles du Pacifique étaient souvent présentés comme des "sauvages" et des "cannibales", des termes qui suscitaient la curiosité et l'effroi des visiteurs européens. Des panneaux explicatifs accompagnant les expositions décrivaient ces populations comme des mangeurs d'hommes, suggérant une prétendue pratique de cannibalisme qui était censée être caractéristique de leur culture.
Cependant, ces descriptions étaient souvent exagérées et déformées, voire totalement inventées, dans le but de déshumaniser et de diaboliser les peuples autochtones afin de justifier leur colonisation et leur exploitation. En réalité, le cannibalisme était rare dans la plupart des cultures océaniennes et était souvent pratiqué dans des contextes rituels spécifiques plutôt que comme une norme culturelle.

C'est magnifique !
Quel bel endroit !
C'est fou! Non vraiment c'est fou!
La brochure indique : "Le tour du monde en un jour".
Ça me laisse sans voix.
Ça me donne envie de partir à l'aventure.
Peut-être qu'on reviendra l'année prochaine.
Comment font-ils pour construire tout ça ?
Je me sens transporté dans une autre époque.
Ce serait génial de vivre ici.

Le pavillon de la Réunion à l'Exposition coloniale de 1931 a été critiqué pour sa représentation paternaliste et condescendante de la société réunionnaise. Les organisateurs ont mis en avant les aspects pittoresques et exotiques de l'île, ignorant les luttes pour l'émancipation politique et sociale qui avaient lieu à l'époque. Cette présentation réductrice a contribué à perpétuer les inégalités raciales et sociales à La Réunion et à maintenir le statu quo colonial.

C'est vraiment captivant.
Je veux revenir ici avec des amis.
Je me sens comme un explorateur.
Les enfants s'amusent beaucoup.
J'ai tellement appris aujourd'hui.
C'est un endroit spécial.
Ça me donne des idées de voyage.
On a de la chance de voir ça.
Je suis impressionné.

L'exposition anti-coloniale de Paris, qui s'est déroulée en 1931 en parallèle de l'Exposition coloniale, était une manifestation significative de la contestation et de la résistance au système colonial français. Organisée par le mouvement anticolonialiste et des organisations de gauche, cette exposition visait à dénoncer les injustices et les abus perpétrés par le colonialisme français dans ses colonies.
L'exposition mettait en lumière les réalités souvent occultées des territoires colonisés, dénonçant les violences, les expropriations de terres, les déplacements forcés de populations, les exploitations économiques et les discriminations systémiques subies par les peuples autochtones sous domination coloniale. Elle présentait également des œuvres d'art, des artefacts et des témoignages des cultures colonisées, offrant ainsi une contre-narrative aux représentations stéréotypées et dégradantes véhiculées par les expositions coloniales officielles.
L'exposition mettait en lumière les réalités souvent occultées des territoires colonisés, dénonçant les violences, les expropriations de terres, les déplacements forcés de populations, les exploitations économiques et les discriminations systémiques subies par les peuples autochtones sous domination coloniale. Elle présentait également des œuvres d'art, des artefacts et des témoignages des cultures colonisées, offrant ainsi une contre-narrative aux représentations stéréotypées et dégradantes véhiculées par les expositions coloniales officielles.
